RAS. Tout va bien. Aurore a trouvé de quoi occuper tout le monde toute la journée : elle a créé… de l’argent !!! Donc déjà découper et décorer toutes les pièces, ça prend du temps. Ensuite, elle est la banque. Et elle paye les autres pour leur travail. C’est 2 pièces de bronze chaque fois qu’elles mettent la table, 2 pièces d’argent pour ranger le linge, etc… Eléonore, pas à cours d’idée non plus, a monté un « atelier de bricolage ». Les autres payent pour pouvoir participer. Etc…
Autre occupation de la journée : comment passer un 1er avril digne de ce nom sans poisson, sans maîtresse, sans… rien… Je les soupçonne d’avoir trouvé des idées… On verra demain…
Moralité : faisons confiance aux enfants pour ne jamais s’ennuyer trop longtemps ! 🙂
II. Petit cadeau
Un poème illustré. Qui est né d’un commentaire de Gilles (que je salue au passage :)) sur un des articles de la semaine dernière, jeudi je crois, où je parlais du sable et des cailloux. Il a tendu une perche, nous l’avons saisie, et voilà jusqu’où elle nous a menées 🙂
RAS point de vue santé, par contre la journée a été assez pénible, en particulier avec les 2 grandes qui n’avaient pas beaucoup de travail et pas du tout envie de s’occuper à part sur des écrans… Ca donne, vous savez, ces ados qui traînent la patte de long en large dans le salon, les épaules voûtées (pas par la charge, non ! mais par la paresse de les tenir droites…), et les soupirs… AH ! Les soupirs !!! Si la sous-occupation par l’école dois durer plusieurs jours, on trouvera quelque chose pour compenser. Je ne suis pas très inquiète. 🙂
II. La chorale : le tuto
Ce soir, cédant à la pression de nombre d’entre vous, je me lance… Voici l’explication détaillée de comment nous faisons pour tenir notre chorale tous les soirs à 18 h sans quitter nos appartements… Pour ceux que les détails n’intéressent pas, vous avez le résultat en bas de page.
I. L’appel : à 17 h 58, Aurore sonne le rappel avec la trompette. Toujours le même morceau, que vous pouvez écouter ici, et qu’elle joue sur les deux faces de notre appartement pour que tout Villeurbanne entende.
II. Le rendez-vous : devant l’ordinateur. Et c’est là que ça devient un peu technique, je vais essayer d’être claire…
Nous utilisons, grâce à notre voisin Guillaume, l’application Discord, dont vous voyez ici l’interface.
Le tchat permet d’écrire en direct, ce qui aide bien notamment quand on ne s’entend plus.
Le salon c’est, comme chez vous, l’endroit où tout se passe… 🙂
III. Dans le salon : la chorale !
Bien entendu, le son passe par les micros de chaque personne présente dans le salon. En l’occurrence, nous sommes 5 familles à participer à la chorale. Or, quand plus de deux personnes chantent en même temps, le logiciel coupe les micros et on n’entend plus rien ou en tout cas pas plus de deux personnes. Vous vous dites donc : « tu parles d’une chorale ! »
Alors, laissez moi vous expliquer comment nous avons fait, à partir de là, pour faire une VRAIE chorale !
C’est très simple. Une toute petite astuce technique : la famille dont c’est le tour de mener la danse, laisse son micro ouvert. Et c’est la seule, avec la famille de Guillaume qui accompagne à la guitare. Tous les autres se mettent en « muet », et chantent chez eux en se calant sur la guitare et la famille qui mène.
IV. Comment savoir à quel moment être en muet ou pas ?
Là aussi, c’est très simple ! Nous avons chaque semaine un répertoire de 6 chansons : 1 par famille qui change chaque semaine, et 1 qu’on garde en fil rouge, Bella Ciao.
Nous chantons les chansons dans l’ordre des familles dans le salon. Exemple : les Semay avaient choisi semaine dernière Les lacs du Conemara. Nous sommes 5ème dans la liste des noms écrits dans le salon. Les lacs du Conemara est donc la cinquième chanson chantée par la chorale. Jusque-là, vous me suivez ?
Ensuite, la famille qui a choisi la chanson, est celle qui commence à chanter. Pour poursuivre avec le même exemple, quand nous arrivons à la cinquième chanson, tout le monde sait que ce sont les Semay qui vont donner le départ : « Terre brûlée aux vents des landes de pierres etc… »
Ils vont chanter le premier couplet, jusqu’à « C’est le décor du Connemara », puis ils vont se mettre en « muet », et c’est la famille suivante, en l’occurrence « 7ème » (parce qu’ils habitent au 7ème étage !) qui prend la parole pour enchaîner avec le refrain : « Au printemps suivant le ciel irlandais était en paix etc…« .
Et voilà ! Vous savez tout maintenant !!! Vous voyez ? C’est très simple !
V. Petite démonstration en image… justement avec Les lacs du Connemara.
VI. Et pour terminer, à 18 h 30, Aurore fait de nouveau sonner la trompette à travers tout Villeurbanne, toujours avec le même morceau. Qui n’est pas un « Au revoir », mais un « à demain ! »
J’espère que cette petite immersion dans notre plus beau moment de chaque journée depuis le 1er jour du confinement vous aura fait sourire… Ca n’enlève rien à ce qui se passe dehors, certes. Mais c’est un rayon de soleil qui nous fait penser à autre chose 30 minutes chaque jour. Si ce rayon peut se diffuser jusque chez vous, et bien c’est encore mieux !
III. La Lumière…
… ne s’arrêtera jamais de briller. Jamais.
Abbaye de Pradines (Loire)
« On dit que la vie, c’est une folie, Et que la folie, ça se danse… »
RAS. Tout va bien. C’était « L’aile ou la cuisse » cet après-midi.
II. Le voyage d’Olivier
C’est moi qui écris car Olivier a beaucoup de travail ce soir. Mais il m’a donné les points qu’il voulait partager avec vous et je vais essayer d’écrire comme si j’étais lui… Travail d’équipe ! 🙂
Pour commencer, nous avons eu l’impression pas très agréable de jouer un peu sur les mots de l’attestation de déplacement avec ce voyage. Il semblerait que la case « garde d’enfant » soit surtout destinée aux parents divorcés, mais ça n’est pas non plus très très clair, bon… On a surtout suivi les injonctions de notre bon sens : Louis et Eléonore sont sûrs pas porteurs du virus. Olivier peut potentiellement l’être, on n’en sait rien, donc on fait tout « comme s’il l’était ».
Résultat, il s’est fait les 250 km du voyage aller et retour avec le masque sur le visage… Masque d’enfant je précise car nous n’avons que des masques d’enfants ici. Quand il est arrivé ce soir à l’appart il avait la marque de l’élastique encastrée dans la joue ! Je regrette de n’avoir pas pris la photo, mais enfin, vous imaginez bien ! 🙂
Une fois là-haut, il a fait « l’asocial » : il est resté la plupart du temps tout seul chez Jean (ndlr : pour ceux qui ne connaissent pas, il y a là-haut deux maisons séparées par un chemin, l’une est celle de papi et mamie, l’autre, c’est Chez Jean).
Il a pu quand même prendre un peu l’air, en appréciant les progrès d’Eléonore à bicyclette. Ce qui lui a donné l’occasion de faire du sport, puisqu’elle sait très bien passer les vitesses, mais pas encore bien freiner… Et comme Essert-la-Pierre n’est pas tout plat… Il est passé crier bonjour de très loin à mémé et tonton Gilbert, qui étaient surpris (et contents aussi, là c’est moi qui ajoute 🙂 !) de le voir.
Quelques nouvelles des uns et des autres :
Papi et mamie ne sont pas stressés par le virus.
Eléonore a fait beaucoup de progrès ! Le vélo, mais pas que, tout le travail qu’elle a fait pour l’école, elle a aussi appris à jouer au tarot, oui oui, au tarot !
Louis était très content d’aller chez papi et mamie ! Il a trouvé le trajet long (d’habitude il dort, on roule la nuit…). Il était étonné du nombre de camions (c’est surtout qu’il n’y avait pas de voitures). Et il a appris les quelques panneaux qu’il ne connaissait pas encore, notamment « fin de limitation de vitesse ». Sinon, il a beaucoup grandi, il arrive à prendre le vieux vélo de mamie ! 🙂
On a vérifié que tout fonctionnait là-bas pour pouvoir faire les devoirs avec la tablette. Ca devrait bien se passer, il faut juste que je dézip les documents ici, que je transforme ce qui est en .doc en pdf, et que je renvoie par email. De l’autre côté, ici à Villeurbanne, Eléonore n’était pas arrivée depuis 5 minutes que… j’avais compris que notre vie allait changer !!! Mon Dieu ! 🙂
C’est parti comme ça pour les 15 prochains jours… En avant la musique !
(PS : au fait, Olivier voulait exercer un droit de réponse par rapport à l’article d’hier ! Pour lui, les Eléonoreries sont tout à fait volontaires ! Alors que pour moi, elles ne le sont pas. Quel est l’avis de ceux qui la connaissent ? :))
III. Les poids
C’est dimanche… On se pèse !
Les Dalton
24 kg (si j’ai bonne mémoire…)
Pas de changement
Pas de changement
La balance donne Joséphine à 8, mais ça doit plutôt être 7… On va dire entre 7 et 8 alors 🙂
IV. Le cadeau
En cadeau ce soir, des câlins… Pour vous souhaiter une semaine sereine…
… Et une vidéo de miss courage, pour vous donner… du courage !
(Marielle, la kiné, que nous saluons au passage ! nous a dit de lui mettre des objets en hauteur. Alors voilà, cette bonne vieille corbeille à linge, toujours elle… qui va être l’objet emblématique de la période chez les Semay de Villeurbanne ! :))
V. La Lumière
Il va falloir beaucoup beaucoup beaucoup de Lumière cette semaine… Tenons bon !
La santé toujours rien à signaler. Mais le moral, bon… Les deux grandes ont pas mal tourné en rond aujourd’hui, il leur a sans doute manqué un sujet de discorde. Et oui, comme Louis est parti, avec qui se battre maintenant… ? Heureusement, il y a eu la Soupe aux choux à 14 h et la chorale à 18 h bien sûr ! Quant à moi, je n’ai pas tourné en rond, non, mais enfin, le départ de Louis, pour d’autres raisons que les deux grandes, ça me fait tout drôle. Je vous raconte dans le point II.
II. Adaptation de la stratégie
Normalement, c’est Olivier qui devrait vous écrire aujourd’hui, oui ; mais Olivier, il est à Essert-la-Pierre, chez Jean plus précisément, la maison dont internet n’arrive pas à traverser les épais murs de pierre…
Nous avons opté pour cette stratégie, maintenant que nous avons (le temps a, plus exactement…) éliminé les incertitudes concernant le virus. Eléonore va rentrer à Villeurbanne, et Louis prendre sa place chez papi et mamie. C’est un plaisir de retrouver Eléonore ! Elle a une spécialité que vous ne connaissez pas : la capacité de sortir une formule invraisemblable au moment opportun sans le faire exprès… On appelle ça une « Eléonorerie ». Et les Eléonoreries nous ont beaucoup manqué ces 15 jours, c’est clair ! Vous allez voir semaine prochaine, promis, je les partagerai avec vous ! 🙂
Seulement voilà, tous ceux qui ont des enfants le savent : l’un ne remplace pas l’autre ! Et Mimi Pinson va bien nous manquer !
Mais enfin, on va vite s’en remettre, il va être tellement mieux là-haut ! Au grand air, à bricoler, jardiner, cuisiner, être bichonné, sans personne pour l’embêter… Il va être le plus heureux des petits garçons confinés !
Le 30 mars, c’est son anniversaire. Il l’a déjà fêté ce soir, comme son papa était là… C’est Eléonore qui avait fait le gâteau, d’après une recette envoyée par sa maîtresse (peut-être avec un petit coup de pouce de mamie quand même :)).
III. La Lumière
Ecoutez ces bonnes nouvelles ! L’ami de Christelle est tiré d’affaire, et l’amie de Françoise va beaucoup mieux aussi. Nos pensées ont donc bientôt sauvé autant de monde que la Chloroquine du professeur Raoult !
Moralité : continuons de prendre soin les uns des autres…
Même si tous les jours se ressemblent en ce moment, demain, c’est dimanche. Alors bon dimanche à tous !
RAS. Et ça fait maintenant 15 jours que nous n’avons pas eu le moindre contact avec le monde extérieur. Donc si nous avons bien compris comment fonctionne ce virus, même si l’un d’entre nous l’avait attrapé avant de nous enfermer chez nous, depuis, il est parti… Nous sommes « tout propres » 🙂
II. Le travail : la maman.
De quel travail voulez-vous qu’on parle au juste ? S’occuper de la maison ? Attendez… Je cherche le mot qu’avait utilisé un politicien qui ne payait pas ses impôts…. Ah oui ! Il avait dit : « phobique administratif » ! Bon. Et bien la maman, c’est une phobique administrative (heureusement, son mari ne l’est pas !!!) et en plus, une phobique de la maison.
Alors maintenant, suivez mon regard : Joséphine + maman phobique de la maison = … ? La pire combinaison que Dieu pouvait inventer, oui ! On est bien d’accord ! Pendant les premiers mois de cette nouvelle vie, elle s’est dit : « C’est une question d’habitude, je vais changer, je vais m’y faire, et dans quelques temps, je vais trouver ça génial ! » Mais en fait, bin non… Elle trouve toujours que quand elle a passé la journée à jongler entre vaisselle, lessive, aspirateur, serpillière, courses et repas, elle n’a rien fait. C’est comme si on raccourcissait sa vie d’autant ! Encore une journée de perdue, voilà !
« Mais perdue par rapport à quoi« , me direz-vous ? « Qu’a-t-elle donc de plus important à faire ?!? » Et bien RIEN ! Vous avez raison ! Mais c’est une maladie, c’est comme ça, ça ne s’explique pas !
Alors heureusement, Dieu, en envoyant Joséphine, a aussi envoyé Marion Curtillet… L’équation devient alors : Joséphine + maman phobique de la maison + Marion Curtillet = une vie vivable, et même agréable.
Oui car peu importe sur quoi travaille Marion Curtillet, dès lors qu’elle a des projets, et que ces projets avancent, la maman s’apaise… Il y a moins de pression, moins d’urgence, moins de frustration, plus de sérénité, de disponibilité, de patience. Ahhhh ! Oui ! Tout va beaucoup mieux ! Pour tout le monde ! 🙂
III. Le cadeau
Comme vous le savez, nous travaillons en ce moment, avec Agapanthe, sur « Les aventures de Piwi Coeur« . Alors ce soir, en cadeau, voici [… roulement de tambour…] la première page !
La bonne fée, vous avez bien compris que c’était la même personne qu’Agapanthe, n’est-ce pas ? Ce qui lui fait déjà deux métiers. Mais celui dont je vais vous parler ce soir, c’est son métier « officiel » : enseignante. Et pas n’importe quelle enseignante : enseignante à 4 mois de la retraite !!!
Un enseignant, c’est comme n’importe qui : quand c’est à 6 mois de la retraite, ça commence à compter « les dernières fois » (dernière fois que je rentre les évaluations nationales, dernière fois que je vois l’inspectrice, dernier cycle piscine…). Et puis, normalement, vers 4 mois, on commence à compter les semaines, et vers 3 mois, les jours…
Et bien, pour la bonne fée, qui jusqu’au vendredi 13 mars suivait bien ce schéma classique, voilà que patatras… Elle bascule des « dernières fois », aux « toutes premières fois » ! Toute première fois qu’elle doit créer une liste de diffusion, toute première fois qu’elle doit expliquer à des parents comment multiplier 12 X 4 en dessinant des gros rectangles et des petits carrés sur la page, toute première fois qu’elle rédige une procédure pour la préparation de la dictée ou l’apprentissage de la poésie… Elle découvre que quand on met « : » dans le nom d’un fichier, ça marche un peu mais pas trop, qu’elle a internet sur son téléphone, que confondre « enregistrer » et « enregistrer sous » peut avoir des conséquences extrêmement pénibles (pourtant, elle le savait déjà ça… :() .
Pour ce qui est de la chasse aux parents, c’était une experte depuis bien longtemps ! Elle avait des techniques bien rodées, kidnapping du petit frère, embuscade derrière la grille de l’école, marché le samedi matin à certaines heures bien stratégiques… Et puis, quand vous enseignez pendant trente ans dans la même ville, vous connaissez tout le monde… Les grand-parents, les oncles et tantes, les cousins. Alors non, vraiment, aucun parent récalcitrant ne pouvait lui échapper ! Mais depuis le vendredi 13 mars, c’est autre chose… une autre échelle. Ce sont 15 parents qu’il a fallu rattraper en même temps ! Et sans bouger de la maison !
Et bien écoutez, je n’ai pas exactement les détails de ce qu’elle a fait. Des coups de fil qui ont été passés, des dossiers qui ont été montés, des relais qui ont été trouvés, du matériel qui a été installé chez les uns ou les autres. Ce que j’ai bien vu par contre, c’est la quantité phénoménale d’énergie déployée ! Et voilà le résultat : en une semaine, les élèves sont de nouveau tous rassemblés autour de leur maîtresse, qui se balade dans la classe virtuelle comme si elle avait travaillé 30 ans au Cned ! « C’est parti les enfants ! Suivez-moi ! On y va !«
Bon, elle n’était pas encore au bout de ses « premières », car elle doit aussi assurer une permanence dans l’enceinte de l’école pour les enfants des soignants. Là, elle apprend à lire et comprendre des pages et des pages de règlements sanitaires, à tracer des couloirs en cônes et lattes pour maintenir les distances entre les gens, à leur coller un code barre quand ils entrent pour pouvoir les suivre à la trace si jamais l’un d’entre eux se mettait à tousser. A faire la chasse au pouce dans la bouche, au doigt dans le nez, au mouchoir pas jeté. Et pour passer le temps, c’est : une éponge, du désinfectant, et hop, on astique ! Quand on a fini un coin, on recommence. Les journées passent vite, et tout est bien propre !
Si vous lui téléphonez un de ces jours, elle vous dira : « Oui oui, ça va ! Mais tu te rends compte… à quatre mois de la retraite !«
III. La Lumière
Continue de briller et de nous éclairer. Merci à tous pour le partage !
Aujourd’hui, il y avait une autre lumière : celle de « La grande lessive« . Elle se fait chaque année à l’école, mais l’édition 2020 s’est réorganisée… chacun chez soi ! Regardez comme les voisins se sont investis pour faire resplendir la résidence ! Bravo les amis ! Et merci !
RAS. Tout le monde va bien. Les enfants ont regardé « Les Bronzés » cet après-midi !
II. Le sable et les cailloux
L’article du jour n’est pas celui qui était prévu au départ, car ma journée a été entièrement consacrée à la résolution de problèmes techniques.
Vous savez, cette fameuse métaphore « du sable et des cailloux » ? (d’où j’ai tiré le nom de ma maison d’édition). Elle nous amène à réfléchir à nos priorités, à ce qui est essentiel pour nous (les gros cailloux), et à la place à leur donner dans notre vie, par rapport à tout le superflu (le sable).
Après avoir beaucoup « flotté » la semaine dernière, j’ai retrouvé mes marques. Construit de nouvelles marques plus exactement. Retrouvé des pierres solides sur lesquelles asseoir ma nouvelle maison, une maison qui se tienne, pour moi et pour mes enfants aussi. Car je suis convaincue que cette période et notre attitude à nous, les adultes, pendant cette période, seront fondatrices pour eux.
Evidemment, quand on reconstruit, on part de zéro, tout est compliqué, tout est fragile. Il faut faire beaucoup d’effort pour que les bases s’installent, résistent, et in fine, tiennent. Ma journée d’aujourd’hui, ça a été ça : faire exister, renforcer, défendre, nos essentiels.
Résultat, l’article n’est pas celui qui était prévu 🙂
Pas grave n’est-ce pas ? On a tout le temps devant nous !
III. La Lumière
Ce soir, nous pensons tout particulièrement à ton amie Françoise.
Merci à tous ceux qui ont donné leur temps et leur énergie aujourd’hui pour faire exister notre essentiel !
Toujours rien à signaler ici. (A part Louis qui fait des grosses grosses colères, mais enfin… C’est comme d’habitude en exacerbé par le fait d’être 24h/24 avec ses deux grandes sœurs on va dire…).
II. Le travail : le papa.
Olivier a des conditions de télétravail optimales, puisqu’il a un appartement pour lui tout seul. Merci Dominique et Bernard ! Nos conditions de confinement, et les conditions de travail d’Olivier, ne seraient pas DU TOUT les mêmes si nous étions tous dans le même appartement…
Pour l’instant, Olivier a énormément de travail : tout réorganiser, tout repenser, tout recalculer, essayer de sauver ce qui peut l’être…
Les clients par exemple : « Vos magasins sont fermés ? OH ! Bin mince alors !!! Qu’est-ce qui se passe ? […] Comment ? Vous ne voulez pas payer quoi ? L’abonnement mensuel ? lmdkflsqdjflkqdsjflqdsjfl Je ne vous entends pas bien, comment ? msjflqsdjfsdjflsdjf Ah non, désolé, ça ne passe pas… qsdfqlskjflkqsdjflksdjflskj Je ne vous entends plus du tout, je raccroche. N’hésitez pas à écrire au service client ! »
Son équipe aussi : « Vous aviez des projets pour vos vacances, n’est-ce pas ? Et bien j’ai mieux ! Grâce à moi, vos vacances, elles vont être… du 13 au 17 avril ! Et ça, c’est TOP ! Il peut faire beau en avril ! Et puis, vous verrez, le programme TV, il est particulièrement au point cette semaine-là ! Vous allez A-D-O-R-E-R ! »
Il a beaucoup de travail « pour l’instant », le temps qu’il faut pour transformer une entreprise qui a des clients en entreprise qui n’a plus de clients… Après, on verra bien… Il va lui aussi prendre ses vacances en avril, et espérons qu’en mai, ça ira mieux…
III. Le cadeau ce soir…
… Est un morceau de sagesse, qui nous vient de Belgique, de la maman de Frankie (extrait d’un email dans lequel elle nous donne de ses nouvelles, je la cite sans son autorisation, mais enfin, elle sera d’accord je pense…).
« Je ne peux pas me plaindre. Hier, j’ai vu le « confinement » dans certains pays d’Afrique, surtout le Nigéria. A côté d’eux, nous disposons d’une richesse insolente. Ensuite je me remémore tout ce que mes parents et grands-mères m’ont raconté sur leur vie quotidienne pendant les deux guerres. Ils étaient aussi confinés mais … les placards vides ! Ici, à Mons, depuis 6 ou 7 siècles, nous nous confions à la patronne de notre ville, Sainte Waudru, qui a déjà arrêté une épidémie de peste . Le chapitre des chanoinesses de la ville lui a construit une très belle collégiale gothique que je vois chaque jour depuis mon balcon.
Je me dis qu’elle est là depuis si longtemps et qu’elle a traversé tant de guerres (y compris les bombardements dont votre Roi-Soleil nous a gratifiés à plusieurs reprises !!!) qu’elle ne va pas nous laisser tomber cette fois-ci. Donc j’ai confiance !
Comme je suis nulle en dessin (qu’est-que que j’envie Agapanthe !!), je vous envoie mes encouragements :
Confinons-nous dans la joie : le soleil revient toujours après l’orage ! »
III. La Lumière
En attendant la fin de l’orage, le soleil… il est là ! 🙂
Sainte Waudru de Mons et Notre-Dame de Fourvière, vous les stoppeuses d’épidémie, vous avez l’autorisation de quitter vos appartements !
On a repris le planning ce matin, chacun s’est remis au travail sans difficulté. Les maîtresses et professeurs alimentent « solidement » et suivent très bien (Aurore a carrément des devoirs notés, à rendre à telle heure, etc… !). Les enfants arrivent bien à se débrouiller seuls, Louis me demande de temps en temps d’expliquer une consigne, ou vient implorer ma pitié quand il est écrit sur la fiche : « entoure les verbes en rouge, les sujets en bleu » sur un texte de 10 lignes… « Je dois recopier tout le texte maman ?!? ». [je précise que nous n’avons pas d’imprimante ici…] Alors là, selon mon humeur, soit je dis « Oui, tu recopies tout le texte !!!« , soit je dis « Non non, écris dans une colonne les sujets, dans l’autre les verbes » 🙂
Bref, nous avons trouvé notre rythme et je dois dire que ça se passe très bien… A priori, nous n’allons pas utiliser les émissions proposées par le gouvernement : tant que le lien se maintient avec les enseignants, les enfants sont motivés, ils avancent, et ils ont l’impression d’être à l’école ce qui est à mon avis la raison principale de leur sérénité face à tout ce qui se passe…
Si vous voulez voir à quoi ressemblent leurs journées… :
Eléonore (Grande section de maternelle) reçoit aussi des fiches de travail de sa maîtresse, qu’elle fait avec papi et mamie. Ce matin, elle n’avait pas envie, elle s’était levée du mauvais pied. Mais papi et mamie ont su débloquer la situation et tout est rentré dans l’ordre (petit coup de fil de maman, les photos des frère et sœurs au travail, petit coup de fil de la maîtresse, et hop, ça repart ! :)).
Il y a un enfant qui ne travaille pas, c’est Joséphine… En temps normal, elle a 2 heures de kiné motrice, 1 heure de psychomotricité et 3 heures d’orthophonie chaque semaine. Les professionnels sont en train de réfléchir à comment assurer la continuité. En attendant, elle joue avec ses frère et sœurs (ce qui ne remplace pas, on est bien d’accord, mais c’est quand même mieux que si elle ne faisait rien du tout…), et j’essaie toujours (en vain…) de lui donner à manger… Qu’elle ne progresse pas, passe encore. Mais j’aimerais au moins qu’elle ne perde pas les acquisitions des derniers mois… On verra !
III. Cadeau
Agapanthe nous a dessiné une fleur. Et partage avec nous ce message :
Depuis lundi dernier, le temps paraît suspendu…
Vendredi c’était le printemps, la fête du renouveau.
Cette fleur est là qui nous le rappelle.
Les herbes poussent, les fleurs s’épanouissent, les enfants grandissent…
La Vie est là.
Merci Agapanthe !
IV. La Lumière
Ce soir, nous pensons tout particulièrement à ton ami Christelle.
Coline-la-lumière
Marianne-la-lumière
Les lumières et applaudissements des voisins du 7ème pris par les voisins du 6ème 🙂
Nous vous espérons tous en bonne santé, ainsi que vos proches.
Dimanche 16h30 : les Aventuriers du rail (jeu de société)
Dimanche, 18h : comme tous les jours, chorale qui n’est plus au balcon, mais à la fenêtre.
Dimanche après la douche : la pesée. (Pour voir si on va grossir ou maigrir pendant la quarantaine…). Louis 28, Apolline 32, Aurore 41.
Tout le week-end : des câlins
Eléonore et sa fameuse bicyclette rouge !
III. Souriro-thérapie…
Pour celles et ceux qui sont comme nous, à la maison, et qui ont comme devoir de garder le moral, envers et contre tout. Ceci est un coup de pouce contre coups de moins bien…
L’effet Benny Hill… 30 ans plus tard, pas pris une ride…
IV. Joséphine
Joséphine a passé un week-end assez contrasté. Samedi fût une journée… « corbeille à linge » pour elle…
Elle était globalement très éteinte, absente. Dimanche par contre, elle était en pleine forme ! Très active, très présente ! Admirez le déhanché, et le bazar qu’elle nous a mis dans le salon !!! Si c’est pas un bébé en pleine forme ça ! 🙂
V. Le cadeau de Marie-Thérèse
Marie-Thérèse partage avec nous ces belles images, accompagnées de ce message :
Voici 2 tableaux que j’ai peint, » la machine à coudre » en cadeau pour « les Dames de la Tour « ce Noël 2019 puis une petite fille avec son nounours et …une photo de 1951, à l’école Dorian, ou j’allais avec un certain Jean- Marc, frère de votre Grand- Père les enfants ; cherchez-le…le premier qui le trouve, vous me le dites…devinette…moi, j’y suis aussi avec Xavier le mari d’Arlette Petit, mais vous ne nous connaissez pas assez pour nous trouver…tant pis ! Hi ! Hi ! Hi !
Merci Marie-Thérèse !
VI. Lumière
Demain débute la deuxième semaine. Tenons bon. Tous ensemble.
