Les amis, écoutez, maintenant que je suis très expérimentée en la matière, je vais vous expliquer ce qui se passe quand je redoute une très mauvaise nouvelle. 1) Je me projette sur un avenir tout noir, qu’il soit proche ou lointain, et plus je me projette, plus je m’asphyxie d’angoisse. 2) La nouvelle tombe. Finalement, comme j’en avais fait une énorme montagne dans ma tête par anticipation, la vraie nouvelle paraît minuscule à côté. Le plus dur se trouve du coup déjà passé… 3) Puis les jours se suivent. Les uns après les autres. Finalement, il n’y a rien de spécial à faire, juste occuper ma place si j’en ai une, m’en créer une si je n’en ai pas, m’en retrouver une si je n’en ai plus…
« A la David… »
J’ai constaté que le passage de l’étape 2 à l’étape 3 n’était pas évident. Car comme le stock de mauvaises nouvelles à redouter est inépuisable, on peut facilement rester coincé comme… sur un tambour… entre les étapes 1 et 2…
Alors, les amis, voilà… Si vous vous sentez coincés entre les étapes 1 et 2, et que vous ne savez pas comment vous sortir de là, c’est très simple. Regardez :
Je pose la question, parce que moi franchement… Bon, et alors, celui qui me répond : « Allez, y’a pire ! Pense à tous ceux qui… etc… etc… etc… », je lui réserve le même sort que pour le « Allez, c’est que d’la tôle » de la voiture ! 😉
Tellement pas le moral, que je n’osais même plus vous parler en fait ! Bin oui… Ce blog, il est là pour répandre la Force, pas pour alimenter le côté obscur… Mais ce soir, j’ai eu une révélation…
D’abord, je vous ai préparé un petit montage vidéo. Regardez :
Et maintenant, je vous pose une première question : Joséphine vous donne-t-elle l’impression d’être angoissée ?
[tic tac, tic tac, petit silence, le temps de la réflexion]
Ensuite, je vais vous demander de relire le paragraphe II de cet article, petit flash back : c’était le jour 28 du confinement. (vous avez le droit de lire en diagonal, c’est juste pour vous le remettre en mémoire).
Deuxième question : quel rapport avec vidéo gag ?
[tic tac tic tac petit silence encore, réfléchissez bien]
Réponse : Comme Joséphine n’est pas angoissée, et que je suis la Joséphine de Dieu, c’est Dieu qui doit être angoissé, pas moi !
AH AH !!! Qu’est ce qu’on se sent mieux après ça ! N’est-ce pas ? 🙂
Allez les amis, tenons bon ! On va y arriver ! Tous ensemble.
Voici quelques temps que je ne vous ai pas donné de nouvelles de Joséphine. Et il s’est passé beaucoup de choses en fait !
I. Le « lait »
Jusqu’à présent, Joséphine était alimentée par un « liquide blanc » qui lui apportait tous les nutriments dont elle avait besoin (un peu la même chose qui nous alimentera tous dans quelques années, sain, équilibré, écolo, AAA+++…)
Chhhhuuuutttt !
Aujourd’hui, Joséphine est toujours alimentée par un « liquide » qui lui apporte tous les nutriments dont elle a besoin. Mais il n’est plus blanc, il est beige. Et surtout, il contient des protéines de lait de vache. (Les médecins avaient préféré, au départ, ne pas la mettre en contact avec ces protéines, considérant que c’était lui faire courir un risque car les nourrissons sont assez souvent intolérants au lait de vache).
Nous avons fait la transition les 2 dernières semaines. Un peu plus de liquide beige chaque jour. Et ça y’est, aujourd’hui, elle est nourrie 100% au liquide beige. Alors, vous me direz que c’est « has been », le lait de vache, et qu’au 21ème siècle, il faut manger tout sauf du lait de vache. C’est vrai. Mais tant que l’Abondance et le Reblochon se feront avec du lait de vache, et que la fondue et la raclette se feront aussi avec du lait de vache, pour nous, c’est un point… comment dire… essentiel ! Nous voici donc maintenant tout à fait rassurés pour l’avenir de Joséphine. 🙂
II. Gastrostomie. Etape 2
En parlant de l’avenir de Joséphine, une date à noter dans vos agendas : 17 novembre. Rdv chez l’anesthésiste. Bon, pour elle, je ne pense pas que ce soit douloureux. Mais alors pour moi… Chaque fois qu’il faut rerentrer dans le dossier médical de Joséphine dans le menu détail…
Avec « les gens », j’ai trouvé une super parade ! Quand ils me demandent : « Mais qu’est-ce qu’elle a ? », je réponds : « Oh là ! Vous avez deux heures devant vous ? ». Et hop, on passe à autre chose. Mais les médecins… J’ai essayé, avec celui de la crèche par exemple. De lui raconter qu’elle marchait à quatre pattes, qu’elle disait dadadada, qu’elle tenait debout sans les mains contre la table… Mais non… Rien à faire… Il m’a grillée… Il a fallu tout raconter… 🙁
Bon, bref. Après ce rdv, on devrait avoir une date pour la chirurgie… On avance…
III. La crèche
Depuis trois semaines, Joséphine va à la crèche deux fois par semaine, pendant 1h/1h30. Ca se passe très bien : elle est très à l’aise, très curieuse, se promène partout, va vers les copains… Aucun problème ! Deux étapes à franchir au retour des vacances : faire la sieste et surtout, manger à la crèche (et oui…).
Je vous avoue être assez impatiente de franchir ses étapes, car avec +/- 30 minutes aller et 30 minutes retour de trajet, quand on vous dit : « 13h30 – 14h30 » Vous répondez : « Ah oui, super ! ». Mais derrière, bonjour l’organisation pour la journée… Enfin, ça aura permis de se rendre compte que Louis et Eléonore pouvaient très bien se gérer tout seuls… En tout cas, ils n’ont jamais oublié de partir à l’école à 14h, ce qui était ma principale crainte ! 🙂
IV. Communication
C’est sur ce point que les progrès de Joséphine sont les plus marquants en ce moment ! On peut avoir de « vraies » conversations maintenant ! Enfin… Plus exactement, on peut entrevoir de « vraies » conversations à venir 🙂 C’est très émouvant de « parler » avec elle… Les enfants adorent. C’est sans doute aussi pour ça que les progrès sont si rapides… Regardez :
V. Prader-Willi sur France 5
Prader-Willi était le sujet de l’émission « Le magazine de la santé », sur France 5, vendredi. Vous pouvez voir l’émission en cliquant ici. Elle vous présente deux jumeaux de 10 ans porteurs du syndrome. C’est assez bien fait je trouve…
Puissent ces quelques nouvelles vous faire oublier un instant le Coronavirus et les attaques de policiers…
Chhhhuuuutttt !
Je vous souhaite la semaine la plus sereine et apaisée possible !
Ce mois de septembre a été tellement chargé, que je n’ai même pas eu l’occasion de vous parler du grand projet qui m’occupait (enfin, qui occupait Marion Curtillet plus exactement) pendant ce temps. Aujourd’hui, il sort de l’ombre et va faire sa première apparition au grand jour. Je tenais à ce que vous soyez les tout premiers au courant !
(roulement de tambour… :))
La plupart d’entre vous connaissent Catherine, c’est la même Catherine qui emmène Piwi Cœur partout avec elle (jusqu’au sommet du mont Blanc !). Nous avons travaillé ensemble, en famille et avec toute l’équipe des éditions Du sable et des cailloux, à la concrétisation de ce beau projet : éditer le manuscrit de ses souvenirs et carnets d’expédition ! C’est une expérience que j’ai personnellement beaucoup appréciée, un grand moment de partage et d’échange. Et puis, ce sentiment dont je vous ai déjà parlé, qui me comble de bonheur, et qui est d’autant plus puissant qu’il est partagé avec d’autres en équipe : cette énergie impalpable qui émane de chacun, qui se trouve réunie par le projet commun, et qui devient tangible, concrète, matérialisée dans le résultat final… C’est extraordinaire…
Aujourd’hui est un grand jour pour cette aventure ! La fin d’une étape et le début d’une autre : ces pages remplies de souvenirs quittent leur cocon pour partir vivre leur vie au grand large, dans la tête de leurs lecteurs ! Bon vent !!!