Quarantaine. Jour 36

I. La journée

Je dirai… « tendue ». Je m’en suis rendue compte surtout à midi : figurez-vous que nous avons vécu un « Apollinexit » ! Elle n’a plus voulu faire partie de leur jeu avec l’argent, les lois, les juges, les territoires, l’assemblée. Du coup, la discussion était assez véhémente et tournait autour de sujets comme :

  • « Ah non, comme tu quittes, tu ne peux plus assister aux assemblées » « Bin oui mais si vous les faites dans ma chambre, j’ai bien le droit d’écouter » « Ok, alors, nous les ferons dans l’autre chambre ».
  • « Que va-t-on faire de son argent ? On va pouvoir se le partager ? » « Ouais, bin en attendant, comme j’étais la banque, votre argent à vous, il est dans MA chambre, et je ne vous autorise à le récupérer que si j’ai envie ».
  • « Comme tu ne joues plus, tes lois ne s’appliquent plus ! Donc ton territoire non plus. Donc on peut rentrer quand on veut » « Et puis quoi encore ! Mon territoire, c’est mon territoire, jeu ou pas jeu ».

Je n’ai pas ouvert la bouche du repas, je les écoutais. C’était bouleversant de vérité…

Ils se sont un peu détendus à 14h, en regardant leur premier James Bond. Casino Royal. Eléonore aussi, oui. En fait, il faudrait tellement d’énergie pour qu’elle ne regarde pas (elle est toute seule maintenant, dans « les petits »…), que je laisse faire. De toute façon, si elle avait peur, elle s’en irait. Au bout d’un moment, elle est venue me faire un câlin dans le salon et jouer autour de moi, pas parce qu’elle avait peur, mais juste parce qu’elle ne comprenait rien 🙂 .

Eléonore, vous savez, c’est la quatrième. Quand elle est née, Aurore avait 5 ans. L’âge parfait, où on est sorti des comptines de bébé, et pas encore rentré dans les musiques d’ados. En d’autres termes, à cette époque-là, c’est nous, les parents, qui orientions les choix musicaux de la famille… Ce qui fait qu’Eléonore n’a jamais eu Pomme de reinette et pomme d’api à la maison. Par contre, dès qu’elle a su parler, elle a fredonné : « Je ne suis pas un hérooooo », ou « petite Marie, m’entends-tu ? ». C’était trop drôle 🙂

Pour les films, c’est pareil. Elle n’a jamais eu « Petit ours brun », par contre, elle attaque déjà les James Bond. Je ne suis pas inquiète. Ca va bien se passer.

Quant aux grands, ils ont adoré ! Ca devrait les occuper quelques jours !

II. Joséphine et l’alimentation… (1)

Au final, on ne parle plus tellement de Joséphine sur ce blog. Alors cette semaine, c’est elle qui va avoir les honneurs. Nous allons partager avec vous ce qui dans sa vie reste encore « un peu différent ». Nous ne sommes pas réunis ici pour nier la réalité, mais pour l’accepter comme elle est et grandir avec elle.

Demain, nous vous montrerons comment le lait passe du bidon à… l’estomac de Joséphine…

III. Le cadeau

Je vous ai parlé du projet « Les aventures de Piwi Cœur ». Et bien, les événements se précipitent depuis la fin de la semaine dernière ! Le logo est né en noir et blanc mercredi. Il a été colorisé ce week-end. Le dessin est d’Agapanthe bien sûr. Les couleurs sont celles des associations partenaires du projet : Petit Cœur de Beurre et Prader-Willi France. De mon côté, j’ai fait passer le dessin du papier à l’ordinateur.

Et ce soir, nous sommes très fières de vous le présenter … :

Comme les choses se précipitent, j’ai dû créer ce soir la page Facebook qui allait supporter toute l’aventure (demain, je vous enverrai le lien vers cette page, car mercredi, C’EST PARTI !!!). Pour ce faire, j’ai grenouillé à droite à gauche, me remettre en tête les informations à donner, etc… Notamment, je suis allée voir ce que j’avais moi-même inscrit sur mon profil, « Lorène Gaydon » (Gaydon, c’est mon nom de jeune fille. Gaydon-Curtillet, plus exactement, ah ah ! Vous comprenez mieux !).

Et bien, si vous allez sur « Lorène Gaydon », dans « A propos », et dans « Détails sur vous », vous allez trouver la phrase suivante : « Si tu ne peux pas dire tant mieux, dis tant pis »

Je l’avais complètement oubliée, cette phrase ! J’ai dû créer mon profil en 2007 ou 2008… En recherchant, ça vient des Nourritures Terrestres (André Gide). C’est bien une lecture que je pouvais avoir à cette époque-là, oui…

IV. La Lumière

« Si tu ne peux pas dire tant mieux, dis tant pis »

Quarantaine. Jour 35

I. La journée (le week-end)

Tout s’est très bien passé. Tranquille. Le Père Noël est une ordure le dimanche 20 avril, tout va bien ! 🙂

Le petit résumé en images :

II. Le souvenir. #5

Au tour de Joséphine de partager un souvenir avec vous. Pas facile ! Alors, elle va plutôt vous créer un souvenir. Ecoutez-là bien ! Elle dit : « N’ayez crainte les amis ! Ca va bien se passer ! » si si si… « Il suffit, pour ça, d’un peu d’imagination ! »

III. Le cadeau

Des enfants de l’immeuble, et oui, vous l’attendiez, il est arrivé ! L’épisode 3 de Mission ânesses !!!

IV. La Lumière

« Il suffit, pour ça, d’un peu d’imagination… »

Quarantaine. Jour 34 (par Olivier)

I. La journée

Le samedi, c’est… courses et cinéma !
Ça devient une vraie habitude : vélo pour me rendre de mon lieu de confinement de Cusset, jusqu’à notre résidence à Gratte-Ciel, puis je laisse le vélo et repars en voiture à Carrefour (à 300 m de chez nous à pieds, mais plus d’1 km en voiture du fait des sens uniques !). Le tout en essayant d’arriver au moins 30 minutes avant l’ouverture, pour être à une place convenable dans la queue.
Ça rassure, les habitudes, et ça explique probablement le petit relâchement que l’on peut observer, avec un parfum précurseur de déconfinement (et pourtant, le 11 mai, ce n’est pas encore là !).

Et pour le film, ça a été « Hibernatus », que les enfants ont regardé depuis la maison, et moi depuis l’appartement de Cusset. Pour ceux dont il faudrait rafraîchir la mémoire, cette comédie « deFunésienne » relate l’histoire d’un homme qui aurait été congelé pendant 65 ans, de 1905 à 1970, et à qui l’on devrait absolument épargner le choc de voir comme le monde de 1970 est différent de celui de 1905. Et bien moi ce qui m’a surpris, c’est que le décalage entre l’époque du tournage et aujourd’hui ne soit pas si marqué (50 ans se sont pourtant écoulés entre les deux !).

II. Les nouvelles de la famille

La première journée de vacances de nos enfants s’est bien déroulée. Il y a eu des activités manuelles (dessins, bricolage avec le robot pour Aurore, …), des activités conviviales (dont le télé-apéro avec les voisins hier, et expérience renouvelée ce soir avec les cousins !), un peu d’activité physique.

III. La Lumière

Quarantaine. Jour 33

I. La journée/les journées plus exactement

La journée d’hier a marqué un tournant dans le confinement de Marion Curtillet. Jusqu’à présent, c’était sa moitié « créatrice » qui travaillait : partir de rien, et en faire quelque chose. Aujourd’hui, deux des projets en cours touchent à leur fin du point de vue de la création. Il est temps pour eux de quitter le nid et d’aller vivre leur vie dans vos mains à vous, les lecteurs ! Marion Curtillet a donc changé de costume : la voici plongée dans l’opérationnel. Planifier, organiser, contacter, piloter… comme dans une entreprise. C’est simple, elle a passé trois heures en visio conférence hier. Demain, accrochez-vous bien, première visio de sa vie avec… la Tunisie ! Et le programme va être chargé comme ça pendant tout le mois qui vient.

Coup de chance : Olivier est en congé la semaine prochaine… Des super vacances, à Cusset, tout seul… Il avait peur de trouver le temps long, mais en fait, je pense que ça va bien se passer… N’est-ce pas Olivier ? (Il vous racontera sans doute demain 🙂 )

Coup de malchance par contre : les enfants se retrouvent en vacances… J’adore les messages : « Vous allez pouvoir vous reposer les enfants… ». Oui oui, bien sûr… Je peux essayer de faire faire la sieste à Aurore, 11 ans, on ne sait jamais…? Ils disent aussi : « lire… » Bien sûr qu’ils vont lire. Mais de 8 h le matin à 18 h le soir ? Les plus réalistes complètent : « jeux de société, activités manuelles« , tout ça, tout ça, oui oui oui…

Et la marmotte, elle met le chocolat… dans l’papier d’alu !

Concrètement, ça va se terminer comment ? Devant les écrans bien sûr… Mais c’est bien mal me connaître… J’ai une technique infaillible qui fait de moi un mur infranchissable… Ils élaborent une stratégie, ils essaient les uns après les autres, ils me démontrent par A + B que ce qu’ils veulent faire est éducatif bien sûr (merci l’inventeur du concept de « jeu éducatif » sur les écrans, ouf !). Comme ça ne marche pas, ils se mettent à traîner les pieds, tourner en rond, rentrer les épaules, faire mine de s’évanouir d’ennui. Puis ils repassent à l’attaque, tous ensemble. Bref. Moi, je connais le manège, je les vois venir, j’écoute d’une oreille. Et puis, comme ils ne me lâchent pas, je finis par me fâcher un bon gros coup. A ce moment là, ils comprennent que c’est cuit, et ils laissent tomber.

C’est alors qu’ils partent noyer leur chagrin d’être tombés sur une si ignoble mère… loin, très loin, là où le temps et l’espace n’existent pas, les lois de la physique non plus, tout là-bas dans « leur monde à eux », leur chambre devenue une tranchée, un Titanic, une jungle, un vaisseau spatial, un temple Incas, que sais-je encore… Et que nous passons tous, eux les enfants comme nous les parents, de si bons moments.

Je vous raconterai bien sûr 🙂

II. Le souvenir

Eléonore se souvient du bateau sur le lac de Montriond. Le lac de Montriond, pour ceux qui ne connaissent pas la vallée d’Aulps, est un coin de paradis, un lac surplombé de falaises et de montagnes. Magnifique. Ah oui… En voyant cette photo, qu’est-ce qu’on y serait bien, au lac de Montriond… Mais OUSTE les envies d’ailleurs ! Villeurbanne, c’est LE TOP ! 🙂

Comme Eléonore ne sait pas encore écrire, elle vous raconte :

III. Le cadeau

Ce soir, le cadeau est un dessin d’Agapanthe, de notre part à tous, pour vous Léo.

Vous avez eu 90 ans en janvier. Demain, samedi 18 avril, nous devions nous réunir autour de vous tous ensemble. Une grande grande fête de famille, avec tous les neveux et nièces, petits-neveux et petites-nièces, arrière-petits-neveux et arrière-petites-nièces.

Oui, le confinement va peser particulièrement lourd demain… Pour vous, et pour nous tous.

Alors, Léo, voilà. Nous ne serons pas physiquement autour de vous. Mais notre cœur et nos pensées seront là, et bien là. Avec vous. En attendant des jours meilleurs pour pouvoir rattraper ça !

IV. La Lumière

Bon week-end à tous !

Quarantaine. Jour 32

I. La journée

J’avais prévu de vous raconter quelque chose, et puis en fait, l’ambiance n’y est pas ce soir. Je vous raconterai un autre jour.

II. Le souvenir.

Ce sera pour un autre jour aussi.

III. Le cadeau

Le cadeau est de Joséphine ce soir.

Jusqu’à présent, ses gestes étaient très brouillon, pas contrôlés. Notamment, lorsqu’elle voulait nous toucher le visage, elle nous griffait, nous donnait des coups, ou attrapait nos cheveux. Depuis des mois, nous lui prenons la main et l’appuyons sur notre visage (pour l’empêcher de former une griffe avec ses doigts) en la faisant glisser doucement de haut en bas en lui disant : « câlin, câlin ».

Et bien, ça y est… Elle me fait des vrais câlins. Ca se passe le soir, quand je la couche. Je suis penchée sur elle. Elle me regarde fixement, elle est très concentrée, ses yeux me racontent tout ce qui se passe en elle. C’est étonnant, j’ai l’impression de la comprendre. Pas de la comprendre par une pensée formulable. Mais il se passe quelque chose entre nous. Elle m’envoie « quelque chose » que je reçois. Et j’ai l’impression qu’elle reçoit aussi ce que je lui envoie à ce moment-là.

C’est alors qu’elle tend le bras vers mon visage. Et elle me fait un vrai câlin.

C’est le plus beau moment que je passe avec Joséphine.

L’instant d’après, le charme est rompu : il faut lui mettre son masque pour la nuit. Il est rompu, mais il perdure. Il est le plus fort.

IV. La Lumière

Ce soir, toutes nos pensées sont pour Jean-Luc et sa famille. Nous sommes de tout cœur avec vous.

Quarantaine. Jour 31

I. La journée

Les enfants n’ont pas été débordés de travail (euphémisme…), mais enfin, ils ont réussi à s’occuper quand même. Ils ont regardé la première partie de Titanic, lu, joué, bricolé, et puis, ce soir, à 16 h 00, ils avaient leur « assemblée ». Ils tiennent ça de l’école, c’est très à la mode de faire des « assemblées ».

Ici, en l’occurrence, Aurore a édicté plein de lois, et au cours de la dite « assemblée », elle a distribué les amendes… Louis et Eléonore se sont bien fait plumer, de ce que j’ai compris… « Violation de territoire », « Paresse », « Incitation à la colère »… Les occasions ne manquaient pas…

En bonne démocrate (hum…), Aurore a passé le flambeau à Apolline qui est donc chargé à partir de maintenant d’édicter les lois et de sanctionner ceux qui ne les respectent pas. Evidemment, comme Eléonore n’a plus un sous, et que samedi, elle va devoir payer ses impôts, elle est d’ores et déjà sa servante. Ca commence bien…

Dans un autre domaine, la maîtresse d’Eléonore nous a envoyé des exercices pour le sport. Faire la grenouille, le lapin, le serpent, le kangourou… Et puis, pour le dernier, il y a juste marqué « voler »… Nous avons donc… volé !

II. Le souvenir. #3

Louis a retrouvé une photo de quand nous étions allés à Paris, pour le baptême de Gauthier (le fils de mon frère Eric), en 2017. C’était le week-end du 8 mai, et nous avions pu voir de nos yeux voir François Hollande et Emmanuel Macron déposer ensemble la gerbe sur la tombe du soldat inconnu. Pas banal !

III. Le cadeau

Marie-Thérèse nous offre un petit moment « ailleurs ». Merci Marie-Thérèse !

IV. La Lumière

« Et chassons de nos cœurs, les ténèbres puis les peurs »

Quarantaine. Jour 30

I. La journée

30ème jour… Je ne sais pas chez vous, mais ici je trouve que ça passe vite…

Pour ce qui est de la journée, les enfants ont fait leur travail, et surtout, ils vous ont préparé le cadeau de ce soir… 🙂

II. Le souvenir. #2

Un souvenir d’Essert-la-Pierre pour Apolline. Car à Essert-la-Pierre, on peut se mettre dans le coffre de la voiture. Et c’est trop bien ! 🙂

III. Le cadeau

Et voilà… Beaucoup de travail, des bonnes crises de rire, des moments inoubliables. Nous espérons que le résultat vous permettra de passer 2 minutes agréables !

IV. La Lumière

Tant que nous avons la force de rire, rions…

Quarantaine. Jour 29

I. La journée

Les enfants n’ont pas travaillé aujourd’hui. Ils se sont bien occupés, ça a été bien calme. Globalement, je suis étonnée de ce calme… Les colères sont extrêmement rares, que ce soient les miennes ou celles de Louis (les deux impatients au sang chaud de la famille…).

Juste une mauvaise nouvelle quand même, je ne peux pas m’empêcher. Regardez un peu ça :

C’est l’immeuble d’en face, pris depuis chez nous. Peu importe ce que pensent ces gens, je n’arrive même pas à lire. (Enfin, vu la méthode, je devine le genre). Mais ce qui m’exaspère, c’est qu’ils estiment ce qu’ils pensent tellement vrai, beau, juste, intéressant, supérieur, qu’ils s’arrogent le droit de polluer mon espace visuel avec…

Je me sens envahie, voilà. En temps normal, je ne l’aurai même pas remarqué, mais là, je passe 12 heures par jour assise sur ma chaise juste en face de leur croûte… Si seulement on avait ramené les frondes et les arcs de papi… Les enfants pourraient s’en donner à cœur joie ! 😉

II. Le souvenir. #1

En faisant les albums hier, les enfants ont souhaité partager avec vous un souvenir. Ici celui d’Aurore.

19 mai 2019 : ma communion et le complément du baptême de Joséphine.

III. Le cadeau

Je vous en ai déjà parlé, voici le résultat de ce gros travail d’Apolline sur Les oiseaux dans les grands magasins, d’Aldebert. On a passé des grands moments toutes les deux autour de ce morceau ! C’était super ! 🙂

IV. La Lumière

Bonne semaine à tous ! Gardez la pêche !

Quarantaine. Jour 28

I. La journée

La journée a été marquée par la chasse aux œufs bien sûr ! Mais les cloches se sont faites attendre : elles ne sont passées qu’à 19 heures ! Avant ça, nous avons été bien occupés, petit résumé en images (auxquelles il faut ajouter « Papy fait de la résistance », merci France 2 ! :)) :

Enfin…

II. La minute de maman…

Cette fois-ci, c’est à Léo et Eric Kipik que je vais demander de passer directement au point III, car je vais parler de Dieu, et je ne veux pas leur faire de peine…

Figurez-vous que ce matin, les enfants voulaient regarder la messe à la télé. Normalement, on suit celle de notre paroisse, avec le Père Florent, sur internet. Mais quand il y a trop de monde, comme dimanche dernier, ça ne fonctionne pas. Donc on doit passer sur France 2. Ce matin, comme il allait y avoir encore trop de monde, on est allé directement sur France 2. A 10 h 30. Et c’est là où… Aïe… Je me retrouve à vous parler de Dieu…

Oui, parce qu’autant la messe du Père Florent, elle me porte, elle m’inspire, elle me fait du bien. Autant la messe sur France 2, je n’y arrive pas… Voilà. Je ne comprends pas les mots, ils ne rentrent pas, je ne me reconnais pas dedans, du coup on me parle d’un Dieu qui n’est pas le mien, et écouter la messe devient pour moi… une corvée. Je pense que ça vient de l’émotion. Il y a une ambiance dans une église, et ça doit être mon point d’accroche principal, au-delà des paroles, qui sont bien souvent trop compliquées, trop abstraites pour moi. Cette ambiance, j’arrive à la reconstituer quand c’est mon prêtre « habituel » qui parle, même si c’est à travers un écran. Par contre, les mêmes paroles désincarnées, déshumanisées, je n’ai plus d’accroche.

Pourquoi je vous raconte tout ça ? Et bien pour vous parler de mon Dieu à moi justement. Qui est étroitement lié à Joséphine. Vous voyez, Joséphine, elle est très limitée par sa nature. Un bug dans les gènes, et puis des bugs partout, le corps, le cerveau, les interactions entre les deux… Elle est une flamme qui s’est allumée sur une bougie toute biscornue. Elle ne marche pas, elle ne mange pas, elle ne s’ex-prime pas, elle n’im-prime pas non plus, elle respire à peine, elle est très fragile. Elle est là. C’est tout. Et c’est sa nature d’être là, « c’est tout ». Elle ne peut pas être autrement que comme elle est. Ce sont ses limites. Elle vit dans un espace d’actions et de perceptions différent du nôtre, réduit par rapport au nôtre.

Moi, je marche, je mange, je m’ex-prime, j’im-prime, je respire, je ne suis pas fragile. Mais au final, je suis bien comme Joséphine : là, c’est tout. Et c’est ma nature d’être là, « c’est tout ». Je ne peux pas être autrement que comme je suis. Ce sont mes limites. Par exemple, je ne peux pas voler, ni respirer sous l’eau. Je ne peux pas être immortelle non plus, et je ne peux pas être un esprit…

Quel rapport avec Dieu ? Et bien, du coup, c’est mathématique : je suis la Joséphine de Dieu !

J’espère que vous me suivez, car cette équation a une conséquence fondamentale : elle me donne un point commun avec Dieu ! Cette émotion si particulière que je ressens pour Joséphine, Il la ressent pour moi ! (et pour chacun d’entre nous bien sûr). Alors certains diront : « Oui, mais si Dieu n’existe pas… ». Peu importe, ça ne change rien. Les émotions, elles, elles existent ! Il n’y à rien à faire à part les vivre ! 🙂

Ce qui est super avec cette émotion en particulier, c’est qu’elle pardonne tout : on ne peut pas en vouloir à Joséphine de ne pas savoir manger, si ? Donc, Dieu, qu’Il existe ou pas, ne peut pas m’en vouloir de ne pas accrocher à la messe de France 2. Il ne peut pas m’en vouloir non plus de m’être trompée d’heure et d’avoir regardé le culte protestant sans m’en rendre compte jusqu’au moment où une femme a eu l’air d’être un prêtre…

Voilà. C’était « la minute de maman ». J’espère que je ne vous ai pas trop ennuyés…

III. Le cadeau

Il est de Joël et Monique ! Alors oui, les œufs et le gâteaux, c’est nous qui allons les manger… Mais l’intention, elle est pour tout le monde !

IV. La Lumière

Merci à tous d’être là. « C’est tout ».

Quarantaine. Jour 27 (par Olivier)

I. La journée

Le samedi, c’est… courses et cinéma !
Et ce samedi, j’avais une petite pression : refaire le plein de courses alimentaires, certes, et j’ai commencé par ça.
Mais aussi trouver de la peinture pour qu’Aurore puisse finaliser son devoir d’Arts Plastiques la semaine prochaine. Mine de rien, cela fait une semaine que j’essaie de trouver cette peinture, et que je fais « chou blanc » : très difficile d’aller chez notre papetier / libraire de quartier, qui ferme maintenant boutique à 18h15 (mais il a fallu que je me retrouve cette semaine devant sa porte close à 18h30 pour que j’aie cette info), rien au rayon « papeterie / librairie / loisirs » du Monoprix, et rien non plus dans notre Carrefour (qui a toujours des grandes files d’attente en journée, et qui ferme maintenant à 19 h). J’ai finalement trouvé ce matin par chance dans notre librairie papeterie habituelle, qui a probablement le droit d’ouvrir grâce à son espace presse et sa revente de tabac, mais qui a quand-même mis quelques livres et articles de papeterie de « première nécessité » entre les grilles d’Euromillion et les paquets de cigarettes. Merci à eux !
J’ai aussi pu passer chez le chocolatier. Miam miam, nous nous réjouissons de Pâques ! Nous avons la chance d’avoir à Villeurbanne une des boutiques Voisin. Maison fondée en 1897 qu’ils disent, et quand on rentre dans les boutiques, on sent effectivement vraiment le poids de toute cette tradition : c’est presque comme si rien n’avait bougé depuis la création de la première boutique il y a 120 ans ! Et là, oh surprise, les règles actuelles les ont fait mettre en place un « Click & Collect », un peu artisanal certes, mais quand-même, quelle évolution rapide !
Au fait, pour Joséphine : elle aussi a eu le droit à ses courses, c’est-à-dire que Lorène a été livrée hier de sa nourriture et de tout le matériel nécessaire pour le mois.


En ce qui concerne le film, pas de Louis de Funès cet après-midi à la télévision, les enfants se sont mis d’accord sur Amélie Poulain.

II. Les nouvelles de la famille

Je pense pouvoir dire que la journée s’est bien passée. Il me semble que chacun a pu dormir son sou ce matin, et l’ambiance a été bonne à la maison, couronnée par une partie de Trivial Pursuit en fin de journée (heureux hasard d’avoir retrouvé ce jeu dans les placards : maintenant les enfants sont assez grands pour y jouer !).


Aurore a déballé le robot qu’elle a reçu pour son anniversaire et s’est montrée vite très autonome à la fois pour le monter et pour faire les premiers programmes pour le faire se déplacer, jouer de la musique, s’arrêter devant un obstacle, etc…


Joséphine a été assez fatiguée aujourd’hui, elle aura probablement plus d’énergie demain.

III. La Lumière

Gonflée d’espoir en ce soir de Vigile pascale…

Joyeuses Pâques !